×

Avertissement

JFolder::files : le chemin n'est pas un répertoire. Chemin : [ROOT]/plugins/fields/elvideo/tmpl

Sainte VictoireSainte-Victoire, chacun a son sentiment sur cette montagne.

Pour l’un elle est le repère météo, pour l’autre elle sera territoire de défis, réservoir de nature, muse de Cézanne, terrain de jeux,… et la vérité, c’est que cette montagne est sans doute tout cela.
Papier froissé dans les lumières d’automne et de printemps, dièdre blanc depuis la gare TGV, plus on s’en approche plus ses formes changent. Parfois triangle, parfois Sphinx, elle offre un ubac minéral et impitoyable tandis que son adret, déploie par vagues le vert intense de ses rotondités.

Elle est couleurs.

Ste VictoireDepuis la Petite route du Tholonet, comme devait l’appeler Cézanne, dès la sortie de la ville on est projeté en Toscane, on serpente entre les pins et les belles propriétés aux cyprès élégants. Le paysage est magnifique, mais de montagne point. Soudain, au détour d’un virage, elle est là. Vision fugitive mais qu’on prend en pleine figure. Elle continue son jeu de cache-cache jusqu’après le Tholonet où elle ne se dissimulera plus guère. Selon les jours ou les heures et en fonction du temps, la paroi peut être rose ou orange intense au crépuscule, blanc éclatant au soleil de l’été et lors des jours de pluie indiscutablement noire et blanche. Rien d’autre. Noire et blanche.

Dans la vallée nord et quelle que soit la saison, la lumière peut se charger de miel ou le ciel prendre des couleurs de dragées. Fille ou garçon, elle ne tranche jamais, le bleu flirtant avec le rose. Toujours. Quand le soleil est au zénith, l’ubac déroule ses vallons où l’on distingue les nuances de verts des chênes et des pins.

 

De partout dans le pays d’Aix il est un point d’où cette elle est visible et chacun la lit dans sa propre langue. Le marcheur, le grimpeur ou le sportif s’attachent à la gravir, se mesurer à elle, pourtant ce faisant ils la tutoient mais ne la voient pas. C’est depuis les hauteurs alentour, les montagnes de Concors, le Luberon, la Sainte-Baume ou la Trévaresse qu’elle offre sa silhouette, son profil au long du trajet. Une fois le trophée conquis, c’est de là-bas que les randonneurs les plus amoureux verront le mieux cette si belle Sainte-Victoire.